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Sélection

Avantages potentiels d’une identification précoce des personnes à risque de DT1 auto-immun

Détection précoce

Le DT1 auto-immun est principalement causé par la destruction des cellules bêta pancréatiques en raison d’un processus à médiation immunitaire, souvent déclenché par des facteurs environnementaux chez les personnes génétiquement prédisposées.

Le risque de développer un DT1 auto-immun peut être évalué en tenant compte des antécédents familiaux, y compris l’âge d’apparition et le sexe des membres de la famille touchés, ainsi que de l’immunité de profilage et des marqueurs génétiques1.

 

Facteurs de risque et personnes à dépister

Le dépistage du DT1 auto-immun est utile pour la détection et la prise en charge précoces, en particulier chez les personnes à haut risque en raison des antécédents familiaux ou des marqueurs génétiques ou immunitaires. Cela comprend les parents au premier degré (PPD), c’est-à-dire les personnes dont un parent, un frère, une sœur ou un enfant vit avec le DT1 auto-immun1,2.

Seulement 5 à 10 % des personnes vivant avec le DT1 auto-immun ont des antécédents familiaux de diabète3

 

Auto-anticorps anti-îlots dans le DT1 auto-immun

Des marqueurs spécifiques dans la circulation sanguine sont associés au développement d’un DT1 auto-immun, qui comprend :

 

Illustration d’un autoanticorps bleu et d’un autoanticorps violet

Certains de ces auto-anticorps associés au DT1 auto-immun peuvent être mesurés par des laboratoires de diagnostic ou des cliniques1,4. Les participants à des programmes de recherche comme TrialNet peuvent accéder aux quatre auto-anticorps d’autres sources comme les États-Unis.

Le dépistage d’auto-anticorps anti-îlots peut être effectué à l’aide d’un petit échantillon de sang capillaire ou veineux. Il existe plusieurs méthodes de dosage pour mesurer les auto-anticorps, et il existe des variations entre les méthodes et la performance des tests1,5.

Lorsqu’ils sont associés à d’autres formes de tests métaboliques (test d’hémoglobine glyquée), les résultats confirmés des auto-anticorps sont essentiels pour déterminer avec précision le stade du DT1 auto-immun5.

La méthode GSS recueille des échantillons de sang obtenus par piqûre du doigt ou du talon sur un papier matriciel, qui est ensuite séché6.

Forces et limites
Les prélèvements de GSS sont utilisés depuis plusieurs décennies et sont comparables aux résultats d’une ponction veineuse. Le prélèvement, le traitement, le transport et la conservation des échantillons sont simplifiés. Étant donné que les échantillons de GSS peuvent être envoyés par la poste ou expédiés, le délai entre le prélèvement et l’analyse peut entraîner une dégradation de la qualité et interférer avec les résultats6.

Cette méthode prélève le sang veineux par ponction veineuse. Celui-ci est ensuite analysé en laboratoire, avec des mesures de contrôle de la qualité avancées7.

Forces et limites
Cette approche fournit des résultats plus précis que les tests de glycémie capillaire, à condition que le laboratoire respecte les normes de l’industrie. La procédure comporte des inconvénients car elle peut être douloureuse, comporte un risque de lésion tissulaire locale et n’est pas idéale pour les prises de sang fréquentes7

L’analyse de la salive est une solution de rechange non invasive et pratique aux méthodes diagnostiques traditionnelles. La salive, un liquide complexe produit par les glandes salivaires de la bouche, contient une gamme diversifiée de biomolécules, d’électrolytes et d’oligoéléments qui pourraient être utilisés pour poser un diagnostic sur l’état de santé d’une personne8

Forces et limites
Le principal avantage de la surveillance de la glycémie salivaire est qu’elle est non invasive. La salive peut être recueillie facilement et sans douleur, sans aiguilles ou lancettes. Cependant, il existe certaines limites : les taux de glucose salivaire peuvent varier en raison de facteurs comme l’hygiène ou la santé buccale, l’alimentation, le stress et l’utilisation de médicaments. De plus, l’absence d’une méthode de test normalisée, y compris le besoin de validation supplémentaire en matière de sensibilité, de spécificité et d’étalonnage, pose des défis. Cette méthode est également relativement nouvelle et tend à être plus coûteuse8
 

En savoir plus sur les méthodes de détection des auto-anticorps dans le DT1 auto-immun

Le RBA utilise des radio-isotopes pour détecter les auto-anticorps anti-îlots. Le RBA utilise un antigène radioactif pour identifier la liaison aux auto-anticorps, mesurant la radioactivité pour déterminer la présence et le niveau d’auto-anticorps5,9

Forces et limites
Cette méthode est considérée comme le dosage de référence pour le DT1 auto-immun en termes d’exactitude pour la détection des auto-anticorps. Cependant, lorsqu’elle est appliquée au niveau de dépistage de la population, cette méthode est chronophage, inefficace et coûteuse. La majorité des auto-anticorps positifs ont été considérés comme des auto-anticorps uniques, présentant un risque faible avec une faible affinité, ce qui s’est traduit par une pertinence minimale de la maladie9
 

L’ECL est une technique moderne et sans radiation qui détecte les auto-anticorps par émission de lumière provenant d’une réaction chimique. Elle implique deux antigènes marqués se liant à l’auto-anticorps, créant un signal détectable5,9.

Forces et limites
L’ECL est connue pour sa sensibilité et sa spécificité élevées et peut mesurer plusieurs types d’auto-anticorps dans un seul test, ce qui a une forte application pour le dépistage à l’échelle de la population. Les limites de l’ECL comprennent l’exigence d’un lecteur de plaques spécial9.
 

La méthode ELISA détecte les auto-anticorps à l’aide d’enzymes qui se lient aux anticorps dans le sang5,9

Forces et limites
Cette méthode est utilisée dans les laboratoires commerciaux pour détecter l’ICA, le GADA, l’IA-2A et le ZnT8A; cependant, les tests de dépistage de l’IAA sont moins sensibles. La sensibilité et la spécificité observées dans les échantillons connus de DT1 sont similaires à celles du RBA10

L’ADAP peut être effectuée sur des échantillons de gouttes de sang séché. Cette méthode utilise des conjugués antigène-ADN synthétiques qui se lient aux auto-anticorps, formant ainsi des complexes qui permettent la ligature de l’ADN5,9,10.

Forces et limites
Les taux d’auto-anticorps sont quantifiables par réaction de polymérisation en chaîne quantitative. L’ADAP peut mesurer plusieurs auto-anticorps anti-îlots à partir d’un seul échantillon et obtient systématiquement une bonne sensibilité et une bonne spécificité. Cependant, comme il s’agit d’une méthode plus récente, une validation supplémentaire est nécessaire pour le dépistage des anticorps IA-2A et ZnT8A chez la population non diabétique9
 

L’IFA est un dosage cellulaire qui mesure la liaison du sérum aux cellules des îlots humains, détectant les auto-anticorps ciblant plusieurs antigènes. Contrairement à d’autres méthodes spécifiques aux auto-anticorps uniques, l’IFA peut identifier les auto-anticorps dirigés contre plusieurs antigènes11.

Forces et limites
Le dosage peut identifier plusieurs auto-anticorps dirigés contre les îlots. Cependant, l’ICA est chronophage, nécessite du tissu pancréatique humain et il est difficile d’obtenir des résultats quantitatifs11
 

Illustration du presse-papiers

Pourquoi le dépistage est-il important?

Un dépistage précoce peut permettre d’identifier les personnes à risque avant l’apparition de symptômes sévères, ce qui permet une planification et une surveillance plus précoces. Cette approche proactive peut aider à prévenir les maladies critiques et à prendre en charge la maladie plus efficacement dès son apparition2

L’intégration du dépistage pour les personnes à risque comprend5,12 :

  • Orientation vers des établissements de dépistage actif, le cas échéant5,12 
  • Dépistage systématique : dépister régulièrement tous les PPD et les autres personnes à haut risque pour les auto-anticorps associés au DT1 auto-immun5 
  • Surveillance des personnes qui sont au stade 1 de la maladie et orientation vers un endocrinologue si un diagnostic positif de maladie de stade 2 est posé

Options de sélection actuelles accessibles au Canada

Au Canada, le dépistage du risque de DT1 auto-immun est principalement accessible pour les parents de personnes atteintes de DT1 auto-immun. Le dépistage principal se fait grâce au Programme de recherche TrialNet. Ce programme offre un dépistage du risque de DT1 auto-immun pour les PPD par le biais d’une simple analyse sanguine qui détecte les auto-anticorps associé au DT112

En collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada,  Breakthrough T1D a annoncé le lancement de CanScreenT1D, une initiative de recherche canadienne qui étudie la possibilité d’un dépistage généralisé de la population pour le DT1 auto-immun à un stade précoce13
 

 

Processus de surveillance et de recommandation

Illustration de surveillance

Pour les personnes dont le test est positif aux auto-anticorps associés au DT1 auto-immun :

  • Les personnes qui en sont aux premiers stades peuvent être étroitement surveillées pour vérifier leur progression. Cela implique des suivis réguliers1,14
  • Une orientation vers un endocrinologue ou un dépistage génétique, le cas échéant, est recommandée14.

Part de marché

  1. Ekoe J-M, et al. Screening for Diabetes in Adults. Can J Diabetes 2018; 42:S16–9.
  2. TrialNet. TrialNet Recommendations for Clinicians.Disponible à l’adresse :  https://www.trialnet.org/healthcare-providers. Consulté le 12 juillet 2024. 
  3. Punthakee Z, et al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes, Prediabetes and Metabolic Syndrome. Can J Diabetes 2018;42:S10–5.
  4. Phillip M, et al. Consensus Guidance for Monitoring Individuals With Islet Autoantibody-Positive Pre-Stage 3 Type 1 Diabetes. Diabetes Care 2024 Jun 24:dci240042. doi: 10.2337/dci24-0042. En ligne avant l’impression. 
  5. Sims EK, et al. Screening for Type 1 Diabetes in the General Population: A Status Report and Perspective. Diabetes 2022;71:610–23.
  6. Mastronardi CA, et al. The use of dried blood spot sampling for the measurement of HbA1c: a cross-sectional study. BMC Clin Pathol 2015;15:3.
  7. Mathew TK, et al. Blood Glucose Monitoring. [Mise à jour le 23 avril 2023]. Dans : StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024 Jan-. Disponible à l’adresse :  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555976.
  8. Ko A et Liao C. Salivary glucose measurement: A holy ground for next generation of non-invasive diabetic monitoring.  Hybrid Advances 2023;3:100052.
  9. Jia X et Yu L. Effective assay technologies fit for large-scale population screening of type 1 diabetes. Front Clin Diabetes Health 2023;23:3:1034698.
  10. Ross E et Altimus C. Type 1 Diabetes Autoantibody Screening: A Roadmap for Pediatric Policy Implementation. Milken Institute 2021:1–41.
  11. Kawasaki E. Anti-Islet Autoantibodies in Type 1 Diabetes. Int J Mol Sci 2023;24(12):10012.
  12. TrialNet. Pathway to Prevention. Disponible à l’adresse :  https://www.trialnet.org/our-research/risk-screening. Consulté le 12 juillet 2024. 
  13. JDRF. CanScreenT1D: Screening Research Consortium in Canada Announced. Disponible à l’adresse :  https://jdrf.ca/canscreent1d-screening-research-consortium-in-canada-announced/. Consulté le 12 juillet 2024. 
  14. Besser REJ, et al. ISPAD clinical practice consensus guidelines 2022: Stages of type 1 diabetes in children and adolescents. Pediatr Diabetes 2022;23(8):1175–87.

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